Le recyclage des citernes souples : vers une économie circulaire

À l’heure où la transition écologique impose de repenser nos modes de consommation et de production, les citernes souples s’intègrent de plus en plus dans une logique d’économie circulaire. Grâce à leur conception et aux matériaux utilisés, ces réservoirs flexibles peuvent bénéficier d’une seconde vie. Recyclables et valorisables, ils constituent une alternative durable aux équipements hydriques jetables. Cet article vous explique pourquoi et comment recycler une citerne souple, tout en mettant en lumière les bénéfices environnementaux et les initiatives en cours.

Comme tout équipement en fin de vie, une citerne souple peut devenir un déchet encombrant si elle n’est pas valorisée correctement. Fabriquées à partir de textiles enduits (PVC, polyuréthane ou caoutchouc synthétique), elles représentent une part non négligeable des déchets plastiques techniques. Leur recyclage permet donc de limiter les volumes mis en décharge ou incinérés.

Recycler une citerne souple, c’est aussi éviter l’extraction de nouvelles matières premières pour fabriquer des produits équivalents. Les composants des citernes, une fois triés, peuvent être revalorisés dans d’autres secteurs (bâtiment, industrie, textile technique), contribuant ainsi à un usage raisonné des ressources de la planète.

Le recyclage d’une citerne souple commence par le tri des matériaux qui la composent. Une citerne est généralement constituée :

• d’un textile technique (polyester, polyamide)

• d’un revêtement plastifié (PVC ou TPU)

• de pièces métalliques (raccords, vannes, œillets)

Ce tri permet de séparer les composants valorisables de ceux qui doivent être traités différemment. Certains fabricants intègrent déjà des matériaux monocomposants pour faciliter cette étape.

Les matériaux récupérés peuvent suivre plusieurs filières :

• Le broyage pour créer des granulés plastiques

• Le déchiquetage pour transformation en bâches techniques ou isolants

• La revalorisation énergétique pour les fractions non recyclables

Des acteurs spécialisés proposent des services dédiés au recyclage de bâches et textiles enduits, dans lesquels les citernes souples trouvent leur place.

Recycler une citerne souple génère nettement moins de CO₂ que son incinération ou son enfouissement. Le gain carbone est encore plus significatif lorsque les matériaux recyclés remplacent des matières vierges dans la production d’autres équipements.

Les citernes recyclées peuvent servir à produire :

• Des bâches de protection pour le BTP

• Des housses de stockage pour l’industrie

• Des revêtements souples ou membranes d’étanchéité

Cette circularité participe activement à l’économie des ressources et à la création de filières industrielles plus vertueuses.

Certains fabricants de citernes souples proposent des programmes de reprise en fin de vie. Ils assurent la collecte des équipements usagés, leur démontage et leur orientation vers les filières adaptées. Cette logistique en boucle courte permet de responsabiliser les producteurs tout en facilitant la tâche des utilisateurs.

Des collaborations se développent entre industriels, collectivités et recycleurs pour structurer une filière spécifique au recyclage des textiles techniques. Des projets pilotes, en France comme en Europe, visent à développer des procédés toujours plus efficaces pour valoriser ces matériaux complexes.

En principe, oui. Mais la facilité de recyclage dépend de la composition de la citerne. Les modèles monomatières ou à structure simple sont plus facilement recyclables. Les citernes conçues avec des matériaux certifiés pour l’économie circulaire sont à privilégier.

Le coût du recyclage est généralement inférieur à celui du remplacement, surtout si la citerne peut être partiellement valorisée. De plus, certaines collectivités ou entreprises prennent en charge une partie du recyclage dans le cadre de démarches RSE ou de certification environnementale.

En intégrant le recyclage dans leur cycle de vie, les citernes souples deviennent bien plus que de simples réservoirs : elles s’inscrivent pleinement dans une économie circulaire, respectueuse des ressources et tournée vers l’avenir. Une seconde vie utile, durable et responsable pour un équipement désormais stratégique.